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    Chiyo a 9 ans lorsqu'elle est vendu par son pere à une okiya. Elle y suivra contre son gré la longue éducation qui fera d'elle Sayuri, l'une des geisha les plus courtisée de Kyoto et devra pour cela déjouer les pièges de la cruelle Hatsumomo.

    Ce roman écrit sous forme de "mémoires" est très documenté et nous explique les moeurs et coutumes, cruelles, strictes et poétiques de l'éducation et de la vie des geisha, femmes courageuses aux moeurs bien moins débridés que l'imaginaire occidental n'a l'habitude de décrire.
    Ce livre décrit minutieusement le mode de vie, l'initiation et le quotidiens des geisha.. de l'apprentissage de la danse, du chant ou de la cérémonie du thé au monnayage de la virginité... Etonnant par exemple de découvrir que l'enfant achetée (contre son gré) devra une fois devenue geisha rembourser les frais de son éducation, de son "entretien" mais aussi de son "achat"!
    L'auteur nous entraine dans un univers complexe et subtile, mélant perversité, cruauté et raffinement. Un dépaysement total, une culture qui parait parfois surréaliste et pourtant...
    Ce roman est vraiment superbe, très bien écrit, poétique et sensible, sur un ton intimiste et parfois désopilant de naiveté mais tres réaliste car écrit à l'issue d'une longue recherche et de longs entretiens avec une vraie grande Geisha.
    Le seul bémol que je pourrais y apporter est la fin du livre, qui donne l'impression d'etre un peu baclée et dont la "happy end" termine ce neanmoins magnifique livre comme un roman à l'eau de rose.

    Geisha - Arthur Golden
    600 pages passionnantes qui se dévorent en un rien de temps.


    1 commentaire

  • Ce matin 10H.
    moi à moi meme : bon pas de panique, reste zen, la journée commence d'une façon ultra merdique et ça ne va pas aller en s'améliorant ; il me faut un café et un bouquin sympa pour déstresser une heure en terrasse avant d'affronter la dure réalité de ce 30 mai. arret à la librairie. tiens courir à trente ans.. il y a quelques mois j'ai vu nicolas rey chez ardisson il m'avait plutot charmée et j'ai vu pleins de critiques ditirambiques. vendu. en plus c'est petit ça va pas etre prise de tete.

    ça pour ne pas etre prise de tete.. ce fut meme carrément chiant.
    Courir à trente ans ce sont les histoires successives de cinq trentenaires bien tassés qui ratent leur vie amoureuse, courent apres leur jeunesse, apres les femmes, essaient de fuir la routine du couple. L'un trompe sa femme sans la quitter, l'autre la quitte pour une jeune actrice, l'un pleure sur son amour de jeunesse jamais oublié, l'autre est amoureux d'une gamine de 9 ans dont il est le baby sitter... et tous finissent dans une espece de clinique des coeurs brisés au règlement un peu burlesque : interdiction de formelle recevoir une femme, d'écouter de l'opéra, de prononcer une phrase contenant les mots serge regiani,  de fumer une clope seul le soir en buvant un verre de plus de 40°.un seul texto par jour et encore lu en présence d'un soutien psychologique etc etc
    L'écriture n'est pas dénuée de talent, simple, assez fraiche, agréable mais le livre tourne en rond. On s'ennuie. L'interet du livre se situe essentiellement dans sa forme : 5 histoires indépendantes, tournant autour du meme thème avec un personnage récurent qui apparait subreptissement dans chacune d'elle, et qui aboutissent au meme endroit. Et c'est ça le probleme de ce livre : on a l'impression que c'est un exercice de style et seulement ça. Avec un peu de vulgarité de trash et de cynisme parce qu'on est un écrivain jeune et que c'est fashion.
    C'est en tout cas l'impression qu'il m'a laissé.. artificielle, ça sonnait un peu faux.


    Bref journée de merde.. et lecture ... vaguement meilleure.



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  • Déroutant, effrayant, angoissant, cynique mais aussi drôle et émouvant.. les adjectifs ne manquent pas pour ce livre incroyable.

    Bon recadrons les choses je suis une fan absolue de Bret Easton Ellis à qui l’on doit notamment Les lois de l’attraction, Glamorama ou encore American Psycho.Mais ce dernier exemplaire du talent de l’enfant terrible de la littérature américaine est encore plus renversant.

    Difficile de vous faire un résumé de ce roman d’un nouveau genre, la fiction autobiographique ? l’autofiction ? que sais je. Bret Easton Ellis est donc le narrateur de son roman, il nous raconte sa vie, son succès, la déchéance de la drogue, sa femme, ses enfants, sont déménagement en banlieue tranquille.. et peu à peu le roman glisse dans le fantastique.. la maison hantée, les peluches vivantes, Patrick Bateman …ou s’arrête la réalité ? ou commence les délires psycho alcoolisés du personnage ? à chacun de se faire une idée et c’est là l’un des intérêts du roman. Mais pas  le seul loin de là. Une intrigue passionnante servie par une écriture incisive et drôle qui installe une atmosphère digne des plus grands films d’horreur ; Petite mauviette que je suis, bien qu’ayant littéralement adoré le bouquin j’ai mis un certain temps à le lire pour ne pas dire un temps certains. Ben oui le sieur Bret plante si bien le décor que la ptite Lyla elle flippait. Si si. Ne rigolez pas.  Obligée donc de se limiter à un ou deux chapitres le soir histoire de ne pas rêver de peluche visqueuse m’attaquant dans mon sommeil. Lire Lunar Park le soir d’un coup, c’est un peu comme regarder un film d’horreur toute seule  à minuit sans sursauter ni fermer les yeux. Ben oui moquez vous mais moi je n’peux pas.

    C’est vraiment un livre déroutant, on passe mille fois  du rire aux frissons pour finir sur l’émotion et se rendre compte que cette histoire ahurissante et des plus improbable est beaucoup plus profonde et « sincère » qu’il n’y parait.
    Lunar Park Bret commence comme une autobiographie.. Lunar Park s’est fini pour moi sur cette constatation : plus Bret Easton Ellis en dit sur lui à sa façon, moins on en sait réellement... et c’est ce qui en fait pour moi un génie de la littérature moderne (ou un ultra névrosé psychopathe ?)

    Les deux.


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